Dès que le gazon est semé, les graminées d’herbacée se mettent à germer puis à pousser. Pour grandir, elles ont besoin de différentes éléments : de l’oxygène, du soleil, de l’engrais, mais aussi, comme tout élément vivant, de l’eau. C’est pourquoi un bon arrosage pelouse est nécessaire ; sans lui les brins d’herbe se déshydrateraient et se replieraient sur eux-mêmes. Le matériel utilisé est variable, du simple tuyau à l’installation complète enterrée. Le coût varie aussi évidement en fonction.
Arroser semble simple, pourtant quelques règles sont à respecter :
- on n’arrose pas son jardin aux même heures suivant la période de l’année. Au printemps, on préférera arroser le matin le matin, tandis qu’en automne ce sera plutôt le soir.
- on préfère arroser moins souvent mais en assez grosse quantité, plutôt que l’inverse.
- on utilise du matériel adéquat, suivant la taille de son jardin. Pour les plus petits, un tuyau suffit, tandis que pour les plus grands, mieux vaut privilégier un arrosage automatique ou enterré.
- on peut ajouter des éléments au système, comme un minuteur, un programmeur, un pluviomètre…
C’est évidement l’une des tâches d’entretien de pelouse les plus importantes, car sans eau, le gazon va rapidement jaunir, peut tomber malade, se faire envahir par les mauvaises herbes etc.
Voyons donc en détail la manière de réussir son arrosage pelouse, depuis le choix de son matériel, jusqu’à quelques conseils comme la bonne période, la bonne fréquence, la bonne quantité d’eau à verser etc.
A quel moment de la journée arrose-t-on sa pelouse ?
Maintenant que l’on a vu à quel moment de l’année débuter l’arrosage pelouse, il va falloir choisir le bon moment de la journée pour le faire. On peut être tenté d’arroser son jardin lorsqu’il fait très chaud. Pourtant, il ne faut jamais arroser sa pelouse lorsqu’il fait un grand soleil. Jamais ! C’est sans doute la règle la plus importante à retenir ici. Voici pourquoi :
- en plein soleil, l’eau réverbère les rayons du soleil. C’est le même phénomène que lorsque nous sommes à la plage. Cette réverbération va brûler les brins d’herbe, ce qui est définitif, contrairement à une déshydratation.
- en pleine chaleur, l’eau s’évapore beaucoup plus vite. Cette évaporation va produire de la chaleur au lieu de rafraîchir la pelouse.
Voici pourquoi il ne faut jamais arroser sa pelouse en début d’après midi. Il vaut bien mieux le faire lorsque le soleil est tout juste sorti ou lorsqu’il se couche. Pour s’y retrouver, voici à quel moment de la journée arroser, en fonction des saisons :
- quand les nuits sont chaudes, par exemple en été ou au début automne, il vaut mieux arroser le soir, quand les fortes chaleurs sont passées (par exemple vers 19 heures ou 20 heures). A cette heure ci, il y aura peu d’évaporation et l’eau pénétrera bien dans le sol. On peut même arroser la nuit, si on est équipé d’un programmeur, qui permettra de déclencher et d’arrêter l’arrosage automatique.
- quand les nuits sont froides, comme c’est le cas au début du printemps, il vaut mieux arroser tôt le matin. La nuit, en raison des basses températures, l’eau pourrait geler. Cependant, comme nous l’avons vu, on n’a en général pas besoin d’arroser sa pelouse à cette période là, car il pleut suffisamment pour apporter assez d’eau aux herbacées.
Quelle quantité d’eau arroser ?
Pour avoir un gazon en bonne santé, on conseille d’apporter aux herbes environ 4 millimètres d’eau par jour. C’est une quantité équivalente à 4 litres d’eau par mètres carrés. Cette mesure doit cependant être affiner suivant plusieurs critères :
- la nature du sol. Comme un sol argileux retient beaucoup plus l’eau qu’un sol sableux, on aura tendance à arroser moins dans le premier cas, et plus dans le deuxième.
- le climat. L’été, il faudra beaucoup plus arroser si l’on se trouve dans une zone continentale (caractérisée par un air chaud et sec) que si l’on se trouve en zone tempérée (air plutôt frais).
- les précédentes précipitations. Si il a plut récemment, adaptez la quantité d’eau aux précipitations, et n’arrosez pas si ce n’est pas nécessaire !
- l’usage du terrain. Un lieu de passage est plus sensible aux piétinement qu’un jardin anglais, arroser un peu plus dans le premier cas.
- Il est donc utile de s’équiper d’un pluviomètre. Cet appareil permet de mesurer la quantité d’eau qu’il est tombé du ciel. On peut ainsi affiner l’apport en eau en fonction des précipitations tombées récemment.
A quelle fréquence faire un arrosage pelouse ?
Une fois que l’on sait quand arroser sa pelouse, et que l’on connait la quantité d’eau à apporter à son gazon, il reste une chose à voir. Vaux-t-il mieux arroser peu mais fréquemment, ou moins souvent mais en plus grosse quantité ? Par exemple, si on est à la fin de l’été et qu’il ne pleut pas, est-ce qu’il vaut mieux arroser tous les jours 4 millimètres d’eau, ou plutôt 12 millimètres d’eau une fois tous les trois jours ?
Voici la réponse.
Il vaut mieux arroser de temps en temps en forte quantité, plutôt qu’un petit peu tous les jours. Dans notre exemple, cela signifie qu’il vaut mieux arroser 12 millimètres d’eau tous les trois jours.
En arrosant de temps en temps, cela permet :
- de développer les racines des herbacées, qui vont pousser pour aller puiser de l’eau plus profondément sous terre. Au contraire, si on arrose sa pelouse trop souvent, les racines vont rester en surface, habituée à recevoir de l’eau tous les jours. Et avoir des racines profondes permet de lutter contre l’arrachement du gazon, les herbes sont plus solides, mieux ancrées dans le sol.
- de stimuler les défenses des herbacées. L’herbe apprends ainsi à vivre dans son milieu environnant, et apprends à se débrouiller. Elle pourra ainsi plus facilement se passer d’eau, puisqu’elle en a l’habitude, et deviendra plus forte face aux maladies.
Une bonne moyenne est donc de faire un arrosage pelouse environ 2 fois par semaine. Ensuite, on peut pondérer suivant l’âge du gazon. Si la pelouse a plusieurs années, avec des racines bien développées, on peut n’arroser qu’une seule fois par semaine. Si au contraire la pelouse est jeune et encore fragile, un arrosage tous les deux jours est une bonne chose.
Attention, quand on fait une tâche d’entretien particulière, comme un terreautage ou une fertilisation, il est parfois utile d’arroser. Par exemple pour dissoudre l’engrais dans la terre, ou mouiller le terreau que l’on vient d’épandre (après une scarification ou une aération par exemple). Cela ne compte pas réellement comme une tâche d’arrosage pelouse.
De même, lorsque que l’on plante son gazon, il est conseillé d’arroser tous les jours le semis pour favoriser la germination des herbacées. Tenez vous à cette règle ! La fréquence de deux fois par semaine ne concerne qu’un arrosage sur un gazon bien établi, déjà poussé et en bonne santé.
Choisir le bon matériel pour arroser son gazon
Comment choisir le bon matériel pour arroser sa pelouse ? Comme souvent, tout est d’abord affaire de budget. Cependant, comme on ne change pas fréquemment de système d’arrosage, il peut être utile d’y mettre le prix. Il faut voir ça comme un investissement.
Pour les petits terrains, un arrosage manuel peut très bien convenir. Il suffit pour ça d’un tuyau avec un embout en pommeau de douche. C’est le système d’arrosage le moins onéreux, pourtant il est très efficace. Il permet aussi d’être très précis avec certaines partie de terrain difficile à arroser, comme les bordures. Cependant, c’est le système le plus fatiguant, puisqu’il faudra tenir le tuyau et arpenter son gazon. Pour les petits terrains uniquement.
Pour les terrains plus grands, on a le choix entre deux systèmes : l’arrosage pelouse automatique ou l’arrosage enterré. Le premier est posé sur le terrain et on peut le déplacer, tandis que le second nécessite une installation mais est plus discret. Voyons ces deux systèmes en détail.
L’arrosage automatique
Le principe des arrosages pelouse automatiques est simple : l’arroseur émet un jet d’eau qui reproduit la pluie. L’avantage est que ce système permet de couvrir une grande surface, et qu’il est mobile. Par contre, c’est une solution qui consomme un peu plus d’eau que les autres, car on a en général des pertes. Il existe principalement trois sortes d’arrosage automatique par aspersion :
- le système oscillant est l’arroseur le plus courant. Il émet un jet d’eau courbe et en hauteur et convient parfaitement pour les parcelles rectangulaires. Certains modèles sont réglables, d’autres possèdent minuterie incorporée.
- le système rotatif est au contraire destiné aux zones circulaires et semi-circulaires. Il fonctionne de cette manière : deux ou trois bras tournent au dessus d’un jet d’eau, ce qui crée une sorte de pluie fine. Certains arroseurs sont réglables en degré, en portée et/ou en débit.
- le système canon envoie quand à lui un jet par saccade. Il est plutôt destiné pour les très grandes surfaces.
L’arrosage enterré
L’arrosage pelouse enterré est celui qui permet de couvrir tout type de terrain. Une fois installé, c’est aussi le plus simple à utiliser. Par contre il est difficile à modifier. Il est constitué d’une partie fixe ancrée dans le sol, appelé aussi corps ou tube. Une partie sort de terre pour arroser, puis rentre dans la pelouse une fois l’arrosage fini : la buse (cas d’un arrosage classique) ou le goutteur (cas d’un arrosage par micro irrigation). En couplant cet arrosage enterré avec une citerne de récupération, on pourra faire de belles économies d’eau.
Arrosage pelouse, le matériel en plus
Il peut être intéressant d’avoir un programmateur, qui va permettre de déterminer l’heure de déclenchement de l’arrosage, et sa durée. Cela simplifie la vie et permet notamment d’arroser sa pelouse la nuit.
Enfin, un pluviomètre est un appareil qui permet de calculer la quantité d’eau qui est tombé, pour pouvoir équilibré son arrosage en fonction. A noter que certains programmeurs peuvent être couplés à des détecteurs d’humidité ou des pluviomètres
L’arrosage pelouse en résumé
L’arrosage pelouse permet de combler un déficit en eau. On le fait habituellement à partir de la fin du printemps, jusqu’au début de l’automne. Durant cette période, comme le climat est sec et qu’il ne pleut pas assez, l’apport en eau est insuffisant et les herbes risquent de se déshydrater. Ce phénomène est visible à l’œil nu : les brins d’herbe ont tendance à s’affaisser, la couleur de la pelouse à virer vers le le gris-bleu.
On va donc arroser sa pelouse pour lui apporter de l’eau. Lorsque les nuits sont chaudes, comme c’est le cas en été ou au début de l’automne, il faudra arroser le soir, quand les températures sont redescendues (vers 20 heures par exemple). On peut même, si on est équipé d’un programmeur, lancer un arrosage pendant la nuit. Si les nuits sont encore fraîches, comme c’est le cas au début du printemps, on préférera arroser tôt le matin, pour éviter les gelées de la nuit. Dans tous les cas, quel que soient les températures, il ne faut jamais arroser sa pelouse en plein soleil. Le phénomène de réverbération et d’évaporation risqueraient de brûler et tuer les herbacées.
Dans l’idéal, il faudrait qu’il pleuve en moyenne 4 millimètres d’eau par jour. Si il tombe moins d’eau, il va falloir compenser en arrosant. Pour pouvoir déterminer la quantité d’eau à ajouter, il peut être bien de s’équiper d’un pluviomètre, qui va indiquer le volume de pluie qu’il est tombé.
N’arrosez pas votre pelouse plus de 2 fois par semaine, vous renforcerez ainsi la santé de l’herbe en fortifiant ses racines. La pelouse deviendra ainsi plus résistante aux maladies, à la sécheresse et à l’arrachement. Bien sur, si vous êtes en train de planter votre gazon, ne suivez pas ces recommandations. Il en va de même si vous réaliser une tâche d’entretien exceptionnelle, comme une fertilisation ou un terreautage.
Suivant la surface de votre gazon, il peut être utile de s’équiper d’un arroseur. Si pour les petits terrains, un simple tuyau d’arrosage peut faire l’affaire, pour les terrains plus grands il faudra choisir entre arroseur par aspersion ou arrosage enterré. Le premier est moins cher, mais il nécessite un peu plus d’entretien. On le choisit généralement en fonction de la forme de sa pelouse : système oscillant pour une surface rectangulaire, rotatif pour une surface circulaire, ou canon pour les très grande surface. Un arrosage enterré peut aussi délivrer un jet d’eau ou fonctionner au goutte à goutte.